premiére analyse et résultats

Publié le par Sophie Zitko Martinez

Première vidéo et première classe

Nous avons filmé une classe de seconde (2de8) du lycée Guillaume Apollinaire à Nice. Il s’agissait d’une séance d’acrosport, plus précisément de la troisième séance du premier cycle de septembre. Ces deux heures étaient consacrées à l’exploration des figures en duo, puis par quatre, les élèves devaient réaliser un enchaînement simple à partir de 6 duos. La consigne était de réaliser l’enchaînement en synchronisant les figures. Ensuite certains groupes devaient  proposer l’enchaînement devant la classe. Lors de cette démonstration, je devais réaliser un ensemble de régulations qui aurait permis au groupe de comprendre leurs difficultés et éventuellement pour les séances prochaines de progresser.

 

 

 

 

Il semblerait à première vue et sans considérer l’aspect temporel de l’échange, que, en fonction de l’observation d’actions non-conformes à mes attentes, je redéfinisse le but de façon prioritaire (un peu plus d’1/3 des interventions) et de façon secondaire, j’intègre un ensemble de données  concernant les liens entre ces buts et les opérations à réaliser (un peu moins de 1/7ème des interventions).

 

Type d’étayage :

Dans un premier temps les types d’étayage effectués se réalisent autour de l’enrôlement afin de mettre en conformité mes attentes (à savoir l’attention de l’ensemble des élèves) et le maintien de l’orientation afin d’obtenir durant la démonstration du groupe le maintien de cette attention sur les objectifs fixés. Cependant, il semble pertinent de remarquer qu’en amont durant la mise en place des consignes et jusqu'à la ligne 2 aucun étayage n’est réalisé autour de la signalisation des caractéristiques déterminantes de l’action. De ce fait, les élèves n’ont pas connaissance de ce qu’il est nécessaire d’observer lors de la démonstration du groupe. Or lors de la phase de remédiations, dés la ligne 2, je tente de focaliser les élèves justement sur ces caractéristiques tout en tentant de ponctuer les critiques par un « contrôle de la frustration » en jonglant entre critiques et encouragements.

Dès lors je me rends compte que la construction d’un sens commun lors de la phase d’observation du groupe semble compromis de part le fait que les élèves n’ont pas les outils susceptibles de les aider à analyser la prestation du groupe.

Analyse relative au type de but utilisé

Bien que dans l’analyse quantitative le nombre d’échanges concernant les buts à atteindre soit important, ces buts sont exclusivement de l’ordre de l’extrinsèque risquant d’être extérieurs aux occupations des élèves, sont de plus exclusivement centrés sur la maîtrise d’exécution et ne concernent enfin que les habiletés motrices. Dans ce cadre d’analyse je n’ai pas d’information quant aux préoccupations des élèves qui dans un premier temps discutent puis sont attentifs à la prestation des camarades. De plus ce que nous pouvons percevoir avec le code couleur rouge est que les buts sont donnés en amont de la prestation des élèves mais ne sont pas redéfinis lors de la remédiation. De ce fait je peux penser que les élèves n’ont pas « conscientisé » et perçu le but de la tâche puisque lors de leurs réponses aux questionnements ils ne sont pas orientés par ceux-ci.  Si je me réfère aux principes fondamentaux de la fixation de buts, il semblerait que les buts donnés soient vagues et généraux (donner les points positifs et négatifs….). En effet, il n’y a pas de critères permettant d’aider l’élève à déterminer les points positifs et négatifs de la prestation. Cette réflexion se complète lorsque l’on analyse  finement la présence de lien entre les buts fixés et les opérations à réaliser.

Analyse relatives aux liens entre les buts et les opérations à réaliser

Seule une partie infime du verbatim montre l’explicitation des opérations à réaliser (paragraphe 8), cependant le lien explicite n’est pas réellement effectué entre le but fixé (vague) et les opérations.

 

En définitive, il semble évident dans ces régulations que le sens commun, de par l’explicitation concrète des buts à atteindre et par la mise en évidence de liens entre les buts fixés et les opérations à réaliser, n’est pas construit. Les élèves n’ont pas de critères précis leur permettant d’analyser les points positifs et les points négatifs de la prestation de leur camarade. Qui plus est il semble que les buts fixés en « quantité » ne soient pas représentatifs, trop vagues, trop variés, et perdent en qualité ce qui génère une difficulté supplémentaire pour les élèves. De ce fait le lien entre mes préoccupations et celles des élèves n’est pas réalisé engendrant je le suppose une perte de sens au regard du peu d’indices qu’ils ont pu prélever lors de l’enchaînement des camarades et des réponses apportées lors des interrogations.  

 

 

 

 

 

 

Publié dans Mémoires PLC2

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